De l'importance de la ville

Publié le par murray

C'est toujours quand on s'y attend le moins, que de belles choses arrivent et j'ai de la chance ça m'arrive parfois. L'action se déroule un lundi 1er novembre à 06h05 (je précise que c'est l'heure à laquelle je me lève habituellement mais bon jour férié oblige...), il fait nuit et un peu frais alors que je m'apprête à rentrer chez moi. La nuit d'Halloween a été longue,pleine de craintes et de peurs, il est temps de laisser place au calme du matin d'un jour férié.

Pas un chat dans les rues, ou plutôt que des chats, silencieux, scrutant le moindre mouvement des ombres. Une voiture passe au loin, sûrement quelqu'un rentrant chez lui. J'aime la ville la nuit, elle est calme, sereine, elle se repose après une dure journée d'embouteillages et de klaxons. Mais la nuit est déjà finie avant que je puisse lui donner rendez vous le lendemain laissant place au petit matin. Un petit matin pourtant obscur, changement d'heure oblige.

Premier signe du réveil: les gyrophares des éboueurs apparaissent. Les gros camions passent, les poubelles roulent troublant le silence et le camion broie les restes des paquets de bonbons de la veille. Le bal des camions est joli à regarder, chacun a sa rue et ces dernières scintillent ironiquement d'une couleur orangée, reste de la veille...

Deuxième signe du réveil: l'odeur émanant des boulangeries sur ma route. Mon ventre vide réclame un croissant et je me vois déjà entrant dans la boulangerie en tant que premier client, payant une viénoiserie à une boulangère jamais fatiguée par ton train de vie, comme si le sommeil n'avait pas d'influence sur elle comme il peut en avoir sur nous simples mortels. Je me vois partir avec mon croissant en lui souhaitant une bonne nuit. Mais voila, il est 06h20 et la boulangerie n'est pas encore ouverte: adieu petit croissant au beurre.

Troisième signe: un jeune couple se dirige vers les bords du fleuve voisin en trottinant. J'admire leur courage et je méprise leur non respect envers leur lit qui doit supplier d'être utilisé un peu plus longtemps (pour dormir...je précise pour toi qui a l'esprit bien placé...).

J'approche déjà de la maison, je retrouve mes éboueurs, les miens, ceux qui s'occupe de ma poubelle à moi. Après une brève rencontre avec eux je disparais derrière la porte de mon jardin. En l'espace d'une vingtaine de minutes, j'ai vu un spectacle étonnant: celui d'une ville qui se réveille.

Cela ne se fait pas soudainement comme pour nous humains. La ville sait prendre son temps, somnoler un peu, profiter des dernières étoiles. C'est un spectacle sans doute bien plus joli que pendant la journée, en tout cas bien plus calme et reposé, et je me rends compte que l'on en profite pas assez.

Alors en rentrant, j'ai laissé les oiseaux se réveiller eux aussi sans me plaindre du bruit et alors que la ville continuait ce qu'elle fait de mieux, son réveil, j'ai fait de même, faisant ce que je savais faire de mieux: je me suis endormi.

 

P.S: je rajoute que j'en ai profité pour me dire que j'avais légèrement abusé, il était quand même super tard, enfin tôt.

P.S.2: La fille au parfum de barbe à papa de mon cours de droit d'auteur est revenue...en droit de la concurrence...l'identification n'étant toujours pas possible et ayant pour principe de ne pas renifler les filles que je ne connais pas, si quelqu'un a une idée de l'origine du parfum...(en espérant que ses parents ne soient pas tout simplement forains).

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