De l'importance de la (vraie) fin

Publié le par murray

Je me souviens, quand j'étais petit (pas que je sois spécialement grand aujourd'hui mais disons que j'ai vécu quelques années de plus), j'ai été confronté à la mort. Nous y sommes tous confrontés un jour, jeune ou moins jeune mais le regard que l'on a sur cette question change avec les années.

Quand j'étais petit, la mort voulait dire que l'on ne pouvait plus rire avec l'autre personne. Et quand la mort arrive soudainement (comme c'est malheureusement trop souvent le cas), la mort c'était ne pas avoir pu dire "au revoir". C'est ce qui me faisait peur à l'époque et ce que je crains encore aujourd'hui: ne pas pouvoir finir les choses que j'ai commencé, ne pas pouvoir dire les choses que l'on ne dit que trop rarement à certaines personnes.  Du coup, je m'étais dit à l'époque que je finirai toujours ce que je commençai, juste au cas où, et je tacherai toujours de dire ce que je tenais à dire.

 

Les jours, les semaines, les mois puis les années sont passés. Je ne compte plus les choses que je n'ai jamais dites, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Pour ce qui est des choses non finies, elles sont bien plus nombreuses encore.

Parfois ces choses non finies paraissent bien dérisoires, parfois elles laissent un goût d'inachevé en bouche, une sorte de saveur amère qui revient à l'occasion. Finalement, ça doit être ca le regret: une saveur amère, mais une amertume spéciale, de celle que l'on sait mauvaise mais vers laquelle on ne peut s'empêcher de revenir pour y goûter encore, un peu comme l'odeur d'un objet neuf fraîchement déballé de son carton.

 

Quand j'ai écrit mon premier blog, j'étais comme tout le monde à cette époque: 14/15 ans, voulant faire comme les autres, accumulant les photos et autres phrases que l'on retrouvait sur tous les autres blogs voisins (cela dit aucun coeur n'a jamais été publié à l'époque que ce soit en photo, en montage ou autre). Et comme tout le monde, mon blog a disparu, dans l'oubli, sans que personne ne fasse attention, pas même moi. Il a sans doute fini supprimé des archives du net des suites d'un règlement relatif aux skyblog de l'époque, de ceux dont personne ne s'occupe pendant un certain temps.

 

Quand j'ai commencé mon deuxième blog, celui que tu lis actuellement cher(e) lecteur(rice), je me suis promis de ne pas mettre une simple photo ou une phrase basique en guise d'article. A l'époque, j'avais des choses à raconter, qu'elles soient lues ou non (l'important n'était pas la). C'était un simple défouloir qui permettait de libérer mon esprit encombré (pour une fois).

Deuxième promesse lors de la création de ce blog: celle de le finir. Cette promesse la, contrairement à d'autres, je voulais la tenir. Peu importait la raison: manque d'inspiration, de temps, d'envie...je voulais un blog avec une fin. Cela me paraissait honnête de la part de quelqu'un qui déteste tous ces films, ces séries et livres sans une réelle fin. Et puis je le devais bien à toi cher(e) lecteur(rice) qui a bien voulu me lire pendant toutes ces lignes.

 

Alors c'est à ce moment là que je suis censé faire un bilan. Il est plutôt simple au fond: ce blog a tenu son rôle de défouloir pulic. Il m'a apporté quelques surprises et plus encore. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire chaque article (cela dit, cela fait toujours bizarre de relire d'anciens articles et de ne pas se souvenir de certaines passages ou même d'articles entiers).

Alors voilà cher blog, c'est mon dernier article. Tu resteras dans les archives du net aussi longtemps que le règlement du serveur sur lequel tu es le permettra et ensuite tous ces mots tapés disparaitront comme tant d'autres avant eux. Mais au moins, tu auras eu une fin, un "au revoir" à tes lecteurs et lectrices. Et merci de m'avoir laissé m'exprimer librement, c'est une notion qui se perd de plus en plus.

 

P.S: après tous ces articles, il fallait que je m'explique: P.S c'est pour Post Scriptum...

P.S.2: Encore merci d'avoir lu tous ces articles. Votre nomvre et les quelques mentions de certaines articles ou du blog que j'ai pu entendre dans la "vie courante" ont toujours été une belle surprise.

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