De l'importance du journal de bord

Publié le par murray

Journal de bord, 1ère entrée:

Le voyage a été long et semé d'embûches. Mes deux compagnons et moi avons chevauchés notre fidèle destrier motorisé vers le monde inconnu de l'ouest. Fort heureusement pour nous, notre pilote a fait preuve d'un sang froid et d'une maîtrise incroyable pendant que nous regardions la route...

Et comme à chaque fois, cette route parsemée de lignes blanches a essayé de me faire comprendre les mystères de la vie: pas pour cette fois apparement. Mon regard s'est cependant porté vers un mystère qui je pense va nous occuper toute cette première semaine: la multiplication soudaine des hollandais.

Leur nombre a rapidement augmenté sur la route, la parsemant d'orange, de chant à la gloire de Vanina et d'un parfum mélangeant bière et gouda. Tout cela au point qu'une question me taraude: reste-t-il des hollandais en Hollande pendant cette période de l'année?

Le mystère s'épaissit alors que nous rentrons dans ce qui sera notre lieu de vie puisque le territoire ne semble plus être français: les Pays-Bas auraient ils décidés d'une attaque surprise par le flanc ouest?

Mais je laisse de côté ces questions pour découvrir le paysage: une belle forêt au bord d'un lac accueillant bordé de dunes sabloneuses et le tout à quelques pas de l'océan.

L'installation du campement, bien qu'imparfaite, est plus aisée que je ne l'imaginais, la faute à la transformation express de l'un de mes compagnons en campeur local. Mais la fatigue nous a vite gagné et nous savons que la journée sera courte aussi avons nous pataugés sous un beau soleil avant d'entreprendre quelques fouilles des garde-manger locaux. Nous avons décidé alors de jouer la carte patriotique au milieu de cette vague orangée achetant baguettes, saucissons, fromages et autres victuailles de chez nous: seuls les berêts nous manque.

Les lieux sont beaux malgré le son ininterrompu des insectes et autres hollandais et c'est après une montée de la plus haute dune de ces lieux que nous sommes rentrés dans nos chambrés pour profiter d'un repos salvateur, le soleil commençant à peine à se coucher.

 

Journal de bord, 2ème entrée:

C'est par une légère pluie que commence la deuxième journée de cette semaine orange. Les esprits semblent reposés et les hollandais ronflent encore d'une nuit alcoolisée (à laquelle a pris part mes compagnons, montrant une fois encore leur capacité d'adaptation). Les habitudes semblent déjà prises entre les dejeuners, vaisselles et autres douches.

Cependant, malgré un temps plus que mitigé, je retrouve l'espoir: on peut, ici et là, entendre quelques mots en français mélangés à de l'allemand, de l'anglais et bien sur du Dave.

Nous retrouvons avec mes compagnons les goûts des voyages estivaux: gauffres, crêpes et autres cocktails. Mais c'est aussi l'occasion de retrouver de vieux démons: les toilettes à la Turque. Heureusement pour moi, le lieu de notre périple propose des moyens plus commodes.

Le trio magique que nous formons avec mes compagnons se laisse aller à quelques observations de la population féminine locale. La moyenne d'âge correspond à la notre mais c'est un piège, il semble y avoir surtout des plus vieux et des plus jeunes...trop jeunes. La semaine orange s'annonce aussi désertique qu'un réfrigérateur d'homme célibataire.

Nous profitons cependant d'une fête locale durant laquelle sont repris les tubes des dernières années pour siroter quelques boissons et regarder une belle nuit étoilée avant de profiter d'un repos une nouvelle fois mérité.

 

Journal de bord, 3ème entrée:

C'est le coeur léger que nous commençons cette nouvelle journée. Je me rends compte rapidement que je ressens le besoin de savoir comment va le reste du monde sans moi. Un tour au responsable de la presse locale s'impose, l'occasion de se rappeler des victoires sportives françaises de la veille.

Fort heureusement, le soleil a décidé d'apparaître pour égayer nos journées. L'occasion de lézarder tout en chauffant notre peau et d'assister à un évènement incroyable: la parade amoureuse d'un jeune français face à des allemandes. Cela est resté un échec mais je salue ici son courage et sa tenacité (malheureusement insuffisants face à sa paire de lunettes...). Ce sont les pieds dans le sable que je finis cette troisième entrée, serein et impatient d'assister à la suite des évènements.

 

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